Le traceur à stylo utilise les coordonnées polaires
Pour suivre un emplacement dans un espace bidimensionnel, deux mesures sont nécessaires. La plupart du temps, on penserait naturellement à le faire par la méthode cartésienne, en mesurant la position le long d'un axe puis à nouveau le long d'un deuxième axe. Mais ce n’est pas le seul moyen de suivre la position. Les coordonnées polaires, où la distance à l'origine et un angle sont utilisés comme deux mesures, fonctionnent tout aussi bien et peuvent parfois constituer une méthode privilégiée. Ce traceur à plume rejette la méthodologie cartésienne attendue à laquelle nous nous attendons généralement en faveur de ce système polaire.
Le premier prototype construit par [André] était une bonne preuve de concept. Un stylo fixé à un chariot mobile sur un seul bras rotatif produisait des dessins passables, mais comme tous les prototypes, celui-ci nécessitait quelques affinements. Les interrupteurs de fin de course aux extrémités de la table, ainsi qu'à l'intérieur du bras, servaient à orienter le traceur afin qu'il n'ait pas besoin d'être remis à zéro manuellement à chaque fois. Un actionneur linéaire a été ajouté pour permettre un contrôle plus précis de la pression du stylo sur la table, et enfin un encodeur a été ajouté à la base du traceur pour corriger plus précisément les erreurs de position dans le mécanisme du bras rotatif.
Tout compte fait, le traceur de coordonnées polaires semble fonctionner aussi bien que ses cousins cartésiens, et l'orienter ainsi présente également certains avantages. Plus précisément, il est plus adapté au dessin de courbes ou de cercles qu’un appareil XY ne pourrait le faire, comme nous l’avons vu avec ce traceur de dessin sur sable similaire. De plus, si elle était autorisée à pivoter sur toute sa portée à 360 degrés au lieu des 90 degrés indiqués dans la vidéo, une machine comme celle-ci pourrait théoriquement atteindre un espace de travail plus large plus facilement que les autres traceurs.